L’amélioration des techniques industrielles de travail de l’aluminium permet depuis le début des années 2000 de faciliter la fabrication des cadres et fourches de vélos et d’en réduire les coûts.

A une époque ou produire des biens bon marchés à remplacer régulièrement est devenu une norme, l’alu prédomine dans l’industrie du cycle de moyenne et haute gamme.

Tout comme pour l’acier il en existe différentes gammes d’aluminiums très inégaux, toutefois les caractéristiques techniques du matériaux sont loin d’égaler celles de l’acier en terme de durabilité.

L’alu utilisé pour les cadres et les fourches de vélos, a les mêmes avantages et inconvénients que sur les platines de roller :

Avantages

• Légèreté (pour le haut de gamme);
• Oxydation moindre que pour l’acier (et surtout plus discrète car grise);
• Facile à usiner, permet de sortir des designs de cadres classiques.

Inconvénients

• Rigidité inférieure à l’acier à diamètre égal : compensée par des tubes plus épais, d’où une esthétique moins fine et au final plus de rigidité quand les tubes sont très gros;
• Usure prématurée du matériau
• Limite d’élasticité bien moindre que l’acier ce qui rend le matériau plus fragile : l’aluminium résiste peu à la torsion, il casse;
• Difficilement réparable, nécessite un poste à souder spécial de type TIG (point de fusion de 660°C, contre 1538°C pour le fer) et de travailler avec un gaz neutre tel que l’argon, l’ensemble est peu abordable et par conséquent surtout utilisé en industrie, il est donc difficile de trouver quelqu’un qui puissent vous ressouder de l’alu à un coût raisonnable et encore moins en voyage.

L’aluminium pour les cadres de vélo : un matériau qui doit son succès au Marketing

Dans une optique de vélos durables et facilement réparables, l’aluminium montre vite ses limites.

Le conditionnement au le progrès créé par le marketing à porté ses fruits puisque que la croyance populaire (synonyme d’ignorance populaire) est que l’aluminium c’est mieux, plus léger, plus moderne.

Du coup, nombres de vélos anciens d’excellente qualité (mais souvent pas entretenus et un peu grippés) sont ainsi délaissés voir même abandonnés aux bennes à ferrailles des déchetteries, remplacés par des vélos bons marchés qui ne vivront pour la plupart pas le dixième de la vie de leur prédécesseurs.

L’aluminium est intéressant pour

• Les jantes;
• Les Guidons/Cintres
• Les tiges de selle (à bien graisser lorsqu’on les associes à des cadres acier pour éviter la « fusion » des deux matériaux);
• Les potences (parfois un mixe acier / alu pour celles à plongeur);
• Les composants (pédaliers, dérailleurs);

 Des qualités d’aluminium inégales

Que se soit en cycle ou motocycle, la qualité global des aluminiums à baissé en même temps que les coûts de fabrication, donnant naissance à des alliages certes plus légers mais « jetables » qui s’usent vite, comme en témoignent les jantes modernes rapidement creusées par les patins de freins.

Pour être objectif il est important de rappeler que l’aluminium était jadis réservé au haut de gamme, donc de qualité, alors qu’on le trouve maintenant ce matériau dès le bas de gamme. La qualité se paye et c’est dans l’ancien que l’on trouvera les jantes les plus durables au meilleur tarif, à condition d’être un peu patient et de savoir où chercher.

A lire

• L’aluminium sur Wikipedia 
• Les cadres de vélo sur Wikipedia