En 1908, on la nomme Cime du Mont-Fleuri pour ses efflorescences qui se produisent sur ses rochers, ou Pointe-Percée à cause du trou rond qu’on aperçoit près de son sommet. A cette époque, l’ascension de cette pointe est très recommandée mais elle nécessite Guide et provisions. Du Grand Bornand, il faut 8h. pour rejoindre le Refuge Sauvage situé à 2250 m et ajouter 3 heures pour atteindre le sommet. Le Refuge Sauvage n’est pas gardé mais ouvert toute l’année. Ce chalet en bois est composé d’une pièce et d’un grenier. Il peut abriter 10 personnes, 20 au maximum. On couche sur un lit de camp garni de paille et on y trouve la vaisselle pour 6 couverts. (Guide-Joannes de Savoie, Hachette et Cie, 1908, pages 140, 141)
99 ans plus tard, le 14 juillet 2007, six grimpeurs se dirigent vers Le trou de cette Pointe. Après une bonne heure d’embouteillage au Grand Bornand (pas de chance, c’est l’arrivée du Tour de France) ils rattrapent le col des Annes, en voiture à moteur. De là, par un bon sentier, ils rejoignent rapidement le refuge Gramusset (ou Pointe Percée), 2164 m.
Une partie du refuge est en pierre, l’autre en béton. A l’intérieur, de confortables couchettes disposées sur trois niveaux, des couvertures, une grande table, du gaz, des ustensiles de cuisine et un poêle à bois sont à leur disposition.
Pour terminer leur journée, Philippe B., Romain & Régis iront gravir la voie de l’Ombre Chinoise (TD, 250m,5b/c, 2 pas de 5c+) Le lendemain, après une nuit rythmée par les ronflements d’un médecin, nos six grimpeurs partent à travers les lapiaz pour gravir la Voie du Trou (D, 250m, 5b) Un par un, ils découvriront le fameux TROU et sa vue imprenable sur le Massif du Mont Blanc..
De là, ils franchissent une vire en écharpe d’une trentaine de mètres, chevauchent l’arête aérienne Nord-Est et enchaînent jusqu’à la dernière brèche. Arrivées au pied du ressaut final, les cordées se séparent. Deux cordées poursuivent la voie classique de l’arête par le pilier d’angle en 5c. La troisième cordée part dans une autre aventure…
Du désir de vaincre au féminin
Voies réalisées
L’Ombre chinoise (TD, 250m 5b/c, 2 pas de 5c+)
La voie du Trou (D, 250m, 5b) suivi du Désir de vaincre au féminin
Les grimpeurs : Anne L., Philippe B., Philippe A., Régis B., Arnaud L. Romain B.
Les photos de Philippe B. sont ici
Mort de rire.
Je dois dire que j’ai été moi-même bien impressionné par cette première sortie d’escalade en montagne.
Y’a du gaz, c’est clair, nettement plus impressionnant qu’en falaise, même si on n’a pas dépassé le 5C.
D’autant qu’il faut se trimballer le sac à dos durant toute la grimpe, sur qu’il est préférable de partir le plus léger possible.
La descente est à mon avis pire que la montée, des caillasses à perte de vue, genoux sensibles s’abstenir, j’ai terminé bon dernier, à surveiller du coin de l’oeil les Choucas affamés qui volaient en cercle à quelques dizaines de mettre au dessus de moi.
Après la Pointe Percée je me suis promis de ne plus aller en montagne sans être un peu mieux entraîné pour mieux en profiter. (Footing avec sac à dos, roller, prévoir une boite de chocolats pour les Choucas…)